Qui suis-je ?

Qui suis-je? Bonne question; réponse impossible. Je suis ce que j'écris; je suis ce que je lis... voilà déjà un bon début!

3 novembre 2006

Jazzman

Il y avait longtemps que je n'avais pas mis les pieds dans cet endroit. En fait, c'est probablement qu'il me rapelle trop de souvenir. Mais c'est bien lointain tout ça... Ce soir, j'ai eu envi d'y retourner.

Rien n'a changé. L'endroit est pratiquement vide, ou du moins, on ne s'y sentirait jamais à l'étroit. L'éclairage est juste ce qu'il faut sombre pour que l'éclat des luminaires, dispersés dans toute la pièce, se réflète sur les verres plus ou moins vides déposés sur les tables.

Il y a quelques personnes assisent au bar. Un couple est dans une discussion animée, chacun assis au bout de son banc, leurs mains se frôlant au rythme de la conversation. Un type plus agé sirote son verre, les yeux dans le vide, à deux banc d'un complet-cravate devant un journal.

A droite, il y a une autre personne. Il est seul, mais son attitude n'est pas celle d'un solitaire. A sa droite, posé à l'envers sur le comptoir, il y a un vieux livre, de ceux qui n'ont pas deux pages de la même taille, ondulé, le papier ayant l'odeur d'une bibliothêque.

La sono joue du jazz, de ce style qui est calme, permettant, au choix, la conversation ou la rêverie. C'est cette dernière qui se rapproche le plus du type de droite.

Je m'assoie à une table, commande un verre et savoure l'ambiance. Les notes lancinantes de la musique ramène, par hasard, mes yeux sur ce gars, au bar. D'où je suis, je peux bien le voir, discrêtement.

Il n'est plus très jeune, sans avoir ateint l'âge de la retraite. Quelques paleurs sont visibles à ses tempes. Ses yeux sont plein de sagesse. Sa main caresse doucement, tantôt le bois vernis du comptoir, tantôt la couverture mate de son bouquin.

Il est toujours seul. Je trouve ça étrange, parce qu'il émane de lui une étrange tranquilitée. Une sorte de force docile. Son regard ne cherche personne. Tout son être est assit là, sur ce banc, plongé dans ce moment précis. Son corps et sa tête ondulent parfois au rythme de la musique.

Plus je le regarde, et plus je me sens en paix. Plus je le regarde, et plus je me dis que, vraiment, voilà un homme heureux !

Fin

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C a r d i n a l

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Il n'y a qu'un seul défaut à ton texte, un mot de trop: FIN.

MORE! MORE! MORE! Je suis remplis de questions.. et je ne peu humer que le potentiel de ce petit univers a huiclo(je sais pas comment ca s'écrit) Donne nous en plus!!!!

Anonyme a dit...

IDEM !

Sauf Huis Clos:
Huis clos : " Huis " vient de l'ancien français signifiant " porte " .S'utilise en droit pénal pour signifier que le public est exclu de la salle d'audience où se déroulent les débats. En procédure civile on n'emploi que l'expression "En Chambre du Conseil"

Anonyme a dit...

C'est le fun des fois de sortire les mots ou les expressions de leur contexte pour créer des images textuelles qui font sourire... non?