Pathologie

'soir !

(Note à ma conscience : La Ferme !)

J'ai repéré un comportement étrange chez une personne que j'apprend à connaître petit à petit : Moi-même.

Contexte (modifiable au choix): J'était au resto avec mon cadet, son amis et 2 filles (des amies de l'ami à ce que j'ai compris). Durant un blanc dans la conversation, "la cute" (pas la diable) me demande ce que je fais dans la vie (banal pour entammer une conversation avec un parfait inconnu qui suit le groupe depuis quelques heures).

Comportement : Incapacité à répondre.

(Shit, je tape trop vite, je manque plein de lettre et ça m'oblige à revenir... rien de plus efficace pour briser un rythme).

Pourquoi suis-je incapable de parler de moi ?

Je me retranche en disant que je n'aime pas parler de mon travail la fin de semaine, que ma vie n'est pas très exitante... rien pour aider mon cas. Pourtant, la fille insiste ! "Voyons le cave, dis dequoi !". Incapable. Je prends le premier prétexte pour lui retourner une question : une artiste qu'elle est (sens large du terme). Intéressant. Cahier portable. Bien du stock intéressants. Je n'ai jamais pris autant plaisir à regarder les gribouillage de quelqu'un. Peut-être parce que ça donne des indices sur cette personne qui m'intrigue, peut-être pour détourner l'attention de sur moi... qui sait? Pas moi!

S'il y a un psy inconnu avec un diplome de Budapest qui lit mon blog, est-ce qu'on pourrait se rencontrer dans les chiotes? J'crois que j'en aurais besoin ! Et pourquoi pas un autre, diplomé de St-Petersbourg, tant qu'a y être.

Désespoir teinté de frénésie psycopathe.
Merci à l'anonimat du clavier (que voulez-vous, je sait que tout sera lut par mes plus chers amis, mais j'aime l'illusion de l'anonimat du net), au moins j'ai un exutoire pour mon trop plein d'émotion! (quelle émotion au juste? Mystère...)

Ce qui est encore plus con dans l'histoire, c'est mon sage cadet qui etnte de me donner l'image de leader, mais j'lui coupe la parole pour dire que je suis plutôt un vampire. Comment se planter soi-même ? Vennez, je suis un expert, et c'est moi cher que 20$ de l'heure dans les chiottes. Si au moins je savais que c'est tout simplement de la trouille... une sorte d'auto rejet instinctif et automatique... mais non, je doute (j'me demande bien pourquoi d'ailleur).

Demain, on remet ça.
Vais-je être encore celui qu'on se demande d'où il sort ? You Bet !

Vais encore faire mon Éric? Regarder les gens et me demander qui ils sont? Pourquoi la diable aux air gothique tiens absolument à détester ce qui est populaire (tiens, ça me rapelle quelqu'un...), et y tiens tellement fort que c'en est violent? Pourquoi le babyface de 6 pieds fait des gags aussi hard ? Pourquoi je me laisse ébranlé par une gribouilleuse boulimique souriante? Que se cache-t-il derrière cette obsession pour les yeux qu'a la sujette ?

Ce n'est pas les travers que je cherche à rejoindre. Non. C'est l'essence de la personne. Ce qui fait qu'elle n'est pas moi, qu'elle a d'autre yeux, un autre coeur, une autre vision, d'autres paradoxe. Tout cela pourrait être noble, voire intéressant, mais non. Le balancier (maudit balancier) veux qu'il y aie un coté pervers à toute cette observation : l'anonimat. Pas l'anonymat dans le sens "d'un inconnu", mais plus... détachement. Comme si je voudrait être ignoré et, ainsi, pouvoir continuer à contempler.

Ne me donnez jamais la option qui rend invisible, le monstre en moi se réveillerais ho combien trop vite ! J'en frissone de peur juste à y penser.

Quel était mon sujet aujourd'hui ? Au départ, c'était "pourquoi suis incapable de me présenter", mais je suis comme je suis... je suis comme je suis quand me prends une frénésie d'écriture... je suis comme je suis quand je veux chasser de ma tête tout ce qui en déborde... je suis comme je suis...

une morale ? un conseil? une recommandation? Pas ce soir !


(note: ce message à été écrit pratiquement aussi vite que j'ai pus le taper.)

C a r d i n a l